Background: Despite clear guideline recommendations, there is a growing body of evidence that there is suboptimal use of lipid-lowering treatment in Canadians.
Objective: To assess the prevalence and types of persistent lipid abnormalities in Canadian patients receiving statin therapy.
Methods: The present cross-sectional study recruited 2436 outpatients 45 years of age or older who were treated with statins by 232 physicians from 10 provinces; all underwent clinical examination and had their latest fasting lipid values while on statin therapy recorded.
Results: The median patient age was 66 years (interquartile range [IQR] 58 to 74 years), 60% were men and 80% were in the high 10-year risk category. The median low-density lipoprotein cholesterol level was 2.0 mmol/L (IQR 1.6 mmol/L to 2.5 mmol/L) and the median total cholesterol/high-density lipoprotein cholesterol ratio was 3.4 mmol/L (IQR 2.8 mmol/L to 4.1 mmol/L). However, based on the 2006 Canadian Cardiovascular Society recommendations, 37% of all patients did not have a low-density lipoprotein cholesterol level at goal or intervention target level, including 45% of high-risk category patients. The majority of patients received atorvastatin (50%) or rosuvastatin (37%) but primarily at low-to-medium doses, and a minority (14%) received additional lipid-modifying therapies.
Conclusions: The present observational study highlights the need for more intensive treatment of lipid abnormalities, particularly among high-risk patients. Recognizing several important limitations related to the observational nature of the study, the findings suggest the possibility that, in addition to optimizing adherence, there remains an important need to titrate current statin therapy to higher doses and potentially use a combination of lipid-modifying treatments (once the statin dose has been truly maximized) to further bridge the gap between evidence-based medicine and current Canadian practice.
HISTORIQUE: Malgré des recommandations claires, de plus en plus de données probantes font foi d’une utilisation sous-optimale des hypolipidémiants chez les Canadiens.
OBJECTIF: Évaluer la prévalence et les types d’anomalies lipidiques persistantes chez les patients qui suivent une thérapie aux statines.
MÉTHODOLOGIE: Dans le cadre de la présente étude transversale, les chercheurs ont recruté 2 436 patients en consultations externes de 45 ans ou plus traités aux statines par 232 médecins de dix provinces. Tous ont subi un examen clinique et ont vu leurs valeurs lipidiques à jeun les plus récentes se faire consigner pendant qu’ils suivaient une thérapie aux statines.
RÉSULTATS: Les patients avaient un âge médian de 66 ans (plage interquartile [PIQ] de 58 à 74 ans), 60 % étaient des hommes et 80 % étaient dans la catégorie à haut risque sur dix ans. Leur taux médian de cholestérol à lipoprotéines de basse densité était de 2,0 mmol/L (PIQ de 1,6 mmol/L à 2,5 mmol/L) et le ratio médian entre le cholestérol total et le cholestérol à lipoprotéines de basse densité, de 3,4 mmol/L (PIQ de 2,8 mmol/L à 4,1 mmol/L). Cependant, d’après les recommandations de la Société canadienne de cardiologie de 2006, le taux de cholestérol à lipoprotéines de basse densité de 37 % de tous les patients ne correspondait pas à l’objectif ou aux cibles d’intervention, y compris 45 % des patients de la catégorie à haut risque. La majorité des patients ont reçu de l’atorvastatine (50 %) ou de la rosuvastatine (37 %), mais surtout à des doses basses à moyennes, et une minorité (14 %) ont reçu d’autres modificateurs des lipides.
CONCLUSIONS: La présente étude d’observation fait ressortir la nécessité de traiter plus intensivement les anomalies lipidiques, surtout chez les patients à haut risque. Compte tenu de plusieurs limites importantes liées à la nature observationnelle de l’étude, les observations indiquent la possibilité que, en plus d’optimiser l’adhésion, il est nécessaire de titrer la thérapie aux statines actuelles à des doses plus élevées et, peut-être, d’utiliser une association de modificateurs des lipides (une fois la dose de statines véritablement maximisée) pour mieux corriger l’écart entre la médecine probante et la pratique canadienne actuelle.