Introduction: The COVID-19 pandemic imposed a drastic reduction in surgical activity in order to respond to the influx of hospital patients and to protect uninfected patients by avoiding hospitalization. However, little is known about the risk of infection during hospitalization or its consequences. The aim of this work was to report a series of patients hospitalized on digestive surgery services who developed a nosocomial infection with SARS-Cov-2 virus.
Methods: This is a non-interventional retrospective study carried out within three departments of digestive surgery. The clinical, biological and radiological data of the patients who developed a nosocomial infection with SARS-Cov-2 were collected from the computerized medical record.
Results: From March 1, 2020 to April 5, 2020, among 305 patients admitted to digestive surgery departments, 15 (4.9 %) developed evident nosocomial infection with SARS-Cov-2. There were nine men and six women, with a median age of 62 years (35-68 years). All patients had co-morbidities. The reasons for hospitalization were: surgical treatment of cancer (n = 5), complex emergencies (n = 5), treatment of complications linked to cancer or its treatment (n = 3), gastroplasty (n = 1), and stoma closure (n = 1). The median time from admission to diagnosis of SARS-Cov-2 infection was 34 days (5-61 days). In 12 patients (80%), the diagnosis was made after a hospital stay of more than 14 days (15-63 days). At the end of the follow-up, two patients had died, seven were still hospitalized with two of them on respiratory assistance, and six patients were discharged post-hospitalization.
Conclusions: The risk of SARS-Cov-2 infection during hospitalization or following digestive surgery is a real and potentially serious risk. Measures are necessary to minimize this risk in order to return to safe surgical activity.
Introduction: La pandémie de COVID-19 a imposé une diminution radicale de l’activité chirurgicale afin de répondre à l’afflux de patients hospitalisés et protéger les patients non infectés en leur évitant une hospitalisation. Toutefois, le risque d’infection lors de l’hospitalisation et ses conséquences sont encore très peu connus. Le but de ce travail était de rapporter une série de patients hospitalisés en chirurgie digestive chez qui une infection nosocomiale à SARS-Cov-2 a été diagnostiquée.
Méthodes: Étude rétrospective non-interventionnelle réalisée au sein de 3 services de chirurgie digestive. Les données cliniques, biologiques et radiologiques des patients ayant développé une infection nosocomiale au SARS-Cov-2 ont été collectées à partir des dossiers informatisés.
Résultats: Du 1er mars 2020 au 5 avril 2020, parmi 305 patients admis en chirurgie digestive, 15 (4,9 %) ont présenté une infection nosocomiale à SARS-Cov-2. Il s’agissait de 9 hommes et 6 femmes, d’un âge médian de 62 ans (35-68 ans). Tous les patients avaient une comorbidité. Les motifs d’hospitalisation étaient : traitement chirurgical d’un cancer (n = 5), urgences complexes (n = 5), traitement de complications liées au cancer ou à son traitement (n = 3), reconstruction par gastroplastie (n = 1), fermeture de stomie (n = 1). Le délai médian entre l’admission et le diagnostic d’infection à SARS-Cov-2 était de 34 jours (5-61 jours). Chez 12 (80 %) patients, le diagnostic a été posé après une durée d’hospitalisation de plus de 14 jours (15-63 jours). À l’issue du suivi, 2 patients sont décédés, 7 étaient encore hospitalisés dont 2 sous assistance respiratoire et 6 patients étaient sortis d’hospitalisation.
Conclusions: Le risque d’infection au SARS-Cov-2 au cours d’une hospitalisation ou dans les suites d’une intervention de chirurgie digestive est un risque réel et potentiellement grave. Des mesures sont nécessaires afin de minimiser ce risque dans la perspective d’une reprise de l’activité chirurgicale en toute sécurité.
Keywords: COVID-19; Digestive surgery; Nosocomial transmission; SARS-cov-2.
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