Chemical burns raise diagnostic and treatment issues because they have specific appearances and evolution. Our objective was to study the characteristics of chemical burns and to assess the quality of our treatment. This retrospective observational study examined the records of all patients admitted for chemical burns to the burn treatment center of Saint Louis Hospital in Paris from January 1, 1990, through December 31, 2015. During this period, 162 patients came to our center for chemical burn treatment. Most of them were men (67%). The majority of the burns were caused by alkalis (27%) and resulted from workplace accidents (29%). The average time before consultation was 5.36 days. The areas mainly damaged were the hands (36%) and the burn areas averaged 1.2% of the total body surface area (TBSA). Forty-eight patients had at least one deep patch. In total, 59 patients (36.4%) were hospitalized for an average duration of 4.18 days. Thirty-eight of them underwent surgery. Lastly, 92% of the operations had been anticipated from the first consultation. In our center, the population affected, the circumstances and the topography of our patients' burns were similar to the data from the literature. It appears that the principal specificity of our series is a very low body surface burned. This can be attributed to the prevention measures we have in France and underlines their importance. Only 8% of the patients who had surgery were underestimated or their burns became deeper secondarily. This number is lower than the data from other series.
Les brûlures chimiques posent un problème diagnostic et thérapeutique car elles sont spécifiques dans leur apparence et leur évolution. Notre objectif était d’étudier les caractéristiques des brûlures chimiques. Cette étude observationnelle, rétrospective reprenait les dossiers de tous les patients admis pour brûlure chimique dans le centre de traitement des brûlés de l’hôpital Saint Louis à Paris, du premier janvier 1990 au 31 décembre 2015. Durant cette période, 162 patients ont consulté notre centre pour une brûlure chimique. Il s’agissait majoritairement d’hommes (67%) brûlés par bases (27%) dans un contexte d’accident du travail (29%). La durée moyenne entre l’accident et la consultation était de 5,36 jours. Les zones principalement atteintes étaient les mains (36%) et la surface cutanée atteinte était de 1,2% de la surface cutanée totale en moyenne. Quarante huit patients présentaient une brûlure profonde. Au total, 59 patients (36,4%) ont été hospitalisés pour une durée moyenne de 4,18 jours. Trente huit d’entre eux ont été opérés. Enfin, 92% des opérations avaient été anticipées dès la première consultation. Dans notre centre, la population touchée, les circonstances de survenue et la topographie des brûlures étaient similaires aux données de la littérature. Notre principale spécificité est la très faible surface atteinte. Cela peut être attribué aux mesures de prévention en vigueur en France, et souligne leur importance. Huit pour cent des patients opérés avaient été sous-estimés ou bien leur brûlure s’était secondairement approfondie. Ce nombre est plus faible que dans les autres séries.