Background: Survey data suggest that Canadian intensivists administer corticosteroids to critically ill patients primarily in response to airway obstruction, perceived risk for adrenal insufficiency and hemodynamic instability.
Objective: To describe variables independently associated with systemic corticosteroid therapy during an influenza outbreak.
Methods: The present analysis was retrospective cohort study involving critically ill patients with influenza in two Canadian cities. Hospital records were reviewed for critically ill patients treated in the intensive care units (ICUs) of eight hospitals in Canada during the 2008 to 2009 and 2009 to 2010 influenza outbreaks. Abstracted data included demographic information, symptoms at disease onset, chronic comorbidities and baseline illness severity scores. Corticosteroid use data were extracted for every ICU day and expressed as hydrocortisone dose equivalent in mg. Multivariable regression models were constructed to identify variables independently associated with corticosteroid therapy in the ICU.
Results: The study cohort included 90 patients with a mean (± SD) age of 55.0 ± 17.3 years and Acute Physiology and Chronic Health Evaluation II score of 19.8 ± 8.3. Patients in 2009 to 2010 were younger with more severe lung injury but similar exposure to corticosteroids. Overall, 54% of patients received corticosteroids at a mean daily dose of 343 ± 330 mg of hydrocortisone for 8.5 ± 4.8 days. Variables independently associated with corticosteroid therapy in the ICU were history of airway obstruction (OR 4.8 [95% CI 1.6 to 14.9]) and hemodynamic instability (OR 4.6 [95% CI 1.2 to 17.8]).
Conclusion: Observational data revealed that hemodynamic instability and airway obstruction were associated with corticosteroid therapy in the critical care setting, similar to a recent survey of stated practice. Efforts to determine the effects of corticosteroids in the ICU for these specific clinical situations are warranted.
HISTORIQUE :: Selon les données d’enquête, les intensivistes canadiens administrent surtout des corticoïdes aux patients gravement malades en cas d’obstruction des voies respiratoires, d’un risque perçu d’insuffisance surrénalienne et d’instabilité hémodynamique.
OBJECTIF :: Décrire les variables associées de manière indépendante à la corticothérapie systémique pendant une éclosion de grippe.
MÉTHODOLOGIE :: La présente étude de cohorte rétrospective portait sur des patients gravement malades à cause d’une grippe dans deux villes canadiennes. Les chercheurs ont examiné les dossiers hospitaliers de patients gravement malades traités à l’unité de soins intensifs (USI) de huit hôpitaux du Canada pendant les éclosions de grippe de 2008 à 2009 et de 2009 à 2010. Les données résumées incluaient des renseignements démographiques, les symptômes à l’apparition de la maladie, les comorbodités chroniques et les indices de gravité au début de la maladie. Les chercheurs ont extrait les données d’utilisation de la corticothérapie chaque jour à l’USI et les ont converties en milligrammes de dose d’hydrocortisone équivalente. Ils ont construit des modèles de régression multivariable pour déterminer les variables associées de manière indépendante à la corticothérapie à l’USI.
RÉSULTATS :: L’étude de cohorte incluait 90 patients d’un âge moyen (± ÉT) de 55,0±17,3 ans et le score de l’évaluation physiologique aiguë et de l’évaluation de la santé chronique II de 19,8±8,3. En 2009 et 2010, les patients étaient plus jeunes et avaient des lésions pulmonaires plus graves, mais étaient exposés aux corticoïdes de manière similaire. Dans l’ensemble, 54 % des patients ont reçu des corticoïdes à une dose quotidienne moyenne de 343±330 mg d’hydrocortisone pendant 8,5±4,8 jours. Les variables associées de manière indépendante à la corticothérapie à l’USI étaient des antécédents d’obstruction des voies respiratoires (rapport de cotes [RC] 4,8 [95 % IC 1,6 à 14,9]) et une instabilité hémodynamique (RC 4,6 [95 % IC 1,2 à 17,8]).
CONCLUSION :: Les données d’observation ont révélé que l’instabilité hémodynamique et l’obstruction des voies respiratoires s’associaient à une corticothérapie à l’USI, comme dans une récente enquête sur les pratiques établies. Il faudra faire des efforts pour déterminer les effets de la corticothérapie dans ces situations cliniques à l’USI.